“Le jour qui a tout changé” (St. Luc: mardi, le 16 janvier 2018; 1 Sam. 16.1-13; Ps. 88; St. Marc 2.23-28)
Une aventure,
ça pourrait vous tenter? Dans le livre fantastique de J.R.R. Tolkien
intitulé « Bilbo le Hobbit », on nous présente Bilbo, un « demi-homme »
qui habite « le comté », un coin idyllique de la « Terre du
Milieu ». L’histoire commence ainsi :
« Dans
un trou vivait un hobbit. Ce n'était pas un trou déplaisant, sale et humide,
rempli de bouts de vers et d'une atmosphère suintante, non plus qu'un trou sec,
sablonneux, sans rien pour s'asseoir ni sur quoi manger: c'était un trou de
hobbit, ce qui implique le confort.
Bilbo mène une petite vie tranquille dans son trou de
hobbit; il mange 6 repas par jour, et passe ses journées à fumer et à prendre
des longues marches dans les forêts du comté. Un jour, alors que Bilbo est installé devant
la porte de son trou en train de fumer et de digérer son deuxième déjeuner, le magicien Gandalf s’approche de lui et lui dit :
« Je cherche quelqu'un pour prendre
part à une aventure ». Bilbo
réplique :
« Nous
sommes des gens simples et tranquilles, et nous n'avons que faire d'aventures.
Ce ne sont que de vilaines choses, des sources d'ennuis et de désagréments !
Elles vous mettent en retard pour le dîner ! »
Bon, Gandalf n’est pas une personne qu’on peut refuser
facilement… éventuellement, il réussit à intégrer Bilbo dans une compagnie de 12
nains dont le projet est de voyager jusqu’à la montagne solitaire ou ils devront affronter le dragon qui
les avait chassé de leur royaume bien des années auparavant… bon, je vous
laisse faire la lecture du livre pour savoir la suite de l’histoire.
Des héros
improbables. Tout ça
pour dire que, tout comme la petite vie tranquille de Bilbo a été bouleversée
par l’arrivée de Gandalf, la vie de David a été bouleversée par l’arrivée du
prophète Samuel dans le village de Bethléem. En conduisant ses brebis au pâturage ce matin-là,
David n’aurait pas pu imaginer que cette même journée, quelque chose était pour
lui arriver qui changera le cours de sa vie à jamais. Les ouvrages de Tolkien sont imbibés de « l’esprit
biblique »; c.-à-d. les hobbits sont des
héros improbables. Ce sont des
petites créatures desquelles personne ne s’attend rien. Et pourtant, ils ont les qualités requises
pour réaliser des grandes choses; mieux encore, ils ne sont pas conscients de
leurs « qualifications ». Les
hobbits sont très humbles! Dans la Bible, on voit à maintes reprises que
Dieu choisit les gens les moins « qualifiés » pour être les agents de
son plan du salut. Dieu choisit les « petits
gens » - des gens pauvres, faibles, des gens qui ne sont pas sûrs d’eux-mêmes.
Dans le cas de David, c’est le même
patron qui revient. Dieu envoi Samuel
chercher un roi parmi les fils de Jessé. Samuel est d’abord impressionné par l’apparence
et la haute taille d’Éliab. Peut-être
Éliab faisait penser Samuel à Saül, qui lui « dépassait tout le monde de
la tête » (1 Sam. 10.23). Mais Dieu
prononce des paroles inoubliables à Samuel :
« Ne
considère pas son apparence… Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le
Seigneur regarde le cœur » (1 Sam. 16.7).
Un homme qui
correspond aux désirs de Dieu. Sept fils de Jessé défilent devant Samuel,
mais l’élu de Yahvé ne se trouve pas parmi eux. Finalement, on dit au prophète que le plus jeune n’est pas là; il n’était
pas considéré comme étant assez important pour qu’on l’invite d’assister au
sacrifice. Le plus jeune est avec le troupeau; il s’occupe des tâches ingrates.
Samuel fait envoyer le chercher et dès
qu’il arrive, Dieu dit à Samuel que c’est
bien lui que le Seigneur a choisi pour être roi. Alors, Samuel oint David avec de l’huile et
dès ce moment, « l’Esprit du Seigneur s’empara de David ». C’est très intéressant de voir ce qui est
marqué dans le tout prochain verset, le verset qui suit la fin de notre lecture :
« L’Esprit du Seigneur se retira de
Saül » (1 Sam. 16.14). Voilà,
le transfert de la bénédiction divine de Saül à David est complet – David est
maintenant imbibé de la puissance de Dieu pour son éventuelle mission comme roi
d’Israël alors que le règne de Saül va entamer un déclin continuel alors que le
roi déchu prendra mauvaise décision après mauvaise décision. Hier, on a vu comment Saül avait refusé d’obéir
à la parole de Dieu que lui fut adressée par l’entremise de Samuel, et que Dieu
lui avait rejeté et lui avait retiré la royauté (1 Sam. 15.23). Bien que Saül continue à occuper l’office du
roi, c’est David qui va agir en tant
que roi; c.-à-d. c’est David qui va combattre pour le peuple israélite et lui
défendre contre ses ennemis. Yahvé
cherchait un roi qui était pour lui être obéissant.
Dans le livre des Actes des Apôtres, St.
Paul proclame ce que Dieu avait dit au sujet de David: « En David… j’ai
trouvé un homme qui correspond à mes
désirs, il accomplira toute ma volonté » (Ac. 13.22).
Le chemin de
David. Bien que David
fût oint par le prophète Samuel, il n’a pas accédé au trône le lendemain. L’histoire de David va prendre une tournure
importante alors qu’il est convoqué à jouer de la lyre pour le roi Saül. Suite à sa victoire contre le géant Philistin
Goliath, la carrière militaire de David sera lancée. David va aller comme général des forces armées
israéliennes, alors que Saül deviendra de plus en plus jaloux, au point de
vouloir assassiner David. Éventuellement,
David est obligé de faire la fugue afin de survivre. Saül le poursuit de lieu en lieu, alors que
des hommes commencent à se joindre à David et David se trouve à être le berger
d’un autre genre de « troupeau ». Le chemin qui a conduit David à la royauté s’est
présenté à lui le jour où il a été oint par Samuel, mais par la suite, ça été
un chemin long et tortueux. Il reste que
Dieu a été avec David tout au long de son cheminement, et après des longues
années de souffrance, David est entré
dans sa gloire et a été couronné roi d’Israël.
Le chemin de
croyant. Le chemin de
David vers la royauté s’est déroulé en quatre étapes – d’abord, son « élection »
par Yahvé, symbolisé par l’onction d’huile; deuxièmement,
la réception du Saint Esprit; ensuite, le combat que David a du mené alors qu’il cheminait vers son destin; finalement, la gloire de la royauté. Élection,
Esprit, Combats, Gloire. Je vois dans le
cheminement de David un modèle de la vie d’un croyant typique. Premièrement,
au moment de notre baptême, on nous a
oint d’huile et le prêtre a prononcé ces paroles sur nous: « Vous qui
faites maintenant partie du peuple de Dieu, il vous marque de l'huile sainte
pour que vous demeuriez éternellement
les membres de Jésus Christ, prêtre,
prophète et roi. » Voilà, Dieu nous a
choisis et on a reçu l’onction. Deuxièmement, on a reçu également l’Esprit
Saint lors de notre baptême, l’Esprit qui nous équipe pour notre mission dans
le monde en tant qu’enfants de Dieu. Troisièmement, il y a toutes les années qui
découlent entre notre baptême et notre entrée dans l’au-delà – des années qui
sont composées de toutes sortes de combats, de difficultés, de persécutions, de
peines de toutes sortes. À part le lot
de difficultés qui est propre au genre humain, les Chrétiens sont appelés
également à porter leurs croix, à supporter la souffrance qui résulte de vouloir
suivre le chemin du Christ, et ainsi aller contre le courant du « monde ».
Quatrièmement,
un jour, nous allons entrer dans notre
gloire; nous sommes destinés à régner avec le Christ dans son royaume et de
partager sa gloire à lui. Continuons à
suivre Jésus avec courage, sachant que, comme St. Paul a dit : « il
n’y a aucune commune mesure entre les
souffrances de la vie présente et la
gloire qui va se révéler en nous » (Rm. 8.18). Amen.
Comments
Post a Comment