The way of imagination

       Those who have seen the 2006 comedy Bon Cop, Bad Cop can perhaps relate to my experience as an Anglophone who, through a tortuous, years-long process, learned to speak “French” fluently and came to terms (somewhat) with Québécois culture.   Though I was born and raised in the Cantons-de-l’Est of la Belle Province (the geopolitical entity, you understand, not the restaurant), my roots are not to be found in Canadian – not to mention Québécois – soil.   My mother – the daughter of an English war bride – was the sole member of her family not to join the Anglophone exodus from Québec following René Levesque’s rise to power.   As for my father, suffice it to say that he grew up hearing many languages spoken – Arabic, Spanish and Italian among them, but not French.   Growing up surrounded by mostly Québécois neighbours, my brother and I were known as “ les maudits Anglais ”.   During most of my childhood, my family attended church in Swanton, Vermont.   Every Sunday morning, in

  POURQUOI ÉTUDIER L’HISTOIRE ECCLÉSIALE?   I.        Pour mieux comprendre notre identité en tant que Chrétiens [1]   Anecdote: « Nous ne sommes pas des Protestants ; nous sommes des Chrétiens  »      Il y a plusieurs années de cela, j’ai fait une étude biblique dans une église évangélique.   Lors de mon étude, j’ai fait référence à Martin Luther, Jean Calvin et Ulrich Zwingli (des Réformateurs protestants importants du 16 e siècle).   J’ai dit quelque chose de genre : « Je rends grâce à Dieu pour l’œuvre des Réformateurs protestants qui ont fait en sorte que nous ayons la Bible dans notre langue à nous. »   À la fin de la réunion, on est venu me voir pour me dire que cette assemblée-là ne s’agissait pas d’une assemblée protestante , mais qu’elle s’agissait plutôt d’une assemblée chrétienne …   La madame qui m’a faite cette intervention a grandi au Québec et s’est fait dire toute sa vie que les « protestants » étaient des méchants.   Au moment donné, quelqu’un l’a évangélis